Aujourd’hui, on va parler communication. Il faut garder en tête que, aussi dégradée que la situation puisse être, il y aura toujours d’autres personnes autour de vous, plus ou moins loin. Certaines connues, d’autres inconnues mais bienveillantes, d’autres encore clairement malveillantes. Quoi qu’il en soit, votre capacité à communiquer, vous sera très utile… Vous pourrez par exemple avoir besoin de communiquer dans plusieurs types de situations :

  • Pour rester en contact avec un compagnon de survie (membre de votre famille, de votre groupe, etc.) lorsque vous vous éloignez l’un de l’autre pour une activité
  • Pour contacter un proche en début de crise par exemple
  • Pour tenter de vous informer sur la situation globale et pouvoir prendre les bonnes décisions
  • Pour demander de l’aide

Rester en contact avec vos compagnons est absolument essentiel

Si vous n’êtres pas un loup solitaire (ce qui est à notre avis totalement suicidaire pour 99% des gens, cf. notre article sur le témoignage d’un survivaliste pendant la guerre en Serbie, à lire absolument !), vous aurez avec vous un groupe de personnes avec qui vous essayez de survivre. Que ce soit de manière statique ou en vous déplaçant pour rejoindre une zone, ce groupe deviendra bien plus que votre famille : ce sera votre monde, votre force, mais aussi votre faiblesse car à chaque fois que quelque chose ira mal pour quelqu’un du groupe tout le monde en pâtira. Soyons clairs, une fois de plus, on a plus de choses à y gagner qu’à y perdre ! Mais il faut essayer de se protéger au maximum les uns et les autres et éviter de bêtes accidents.

Ainsi, ce groupe aura parfois besoin de se séparer de quelques centaines de mètres, voir de quelques kilomètres (pour aller chercher du bois ou de l’eau, faire du troc, chasser…) Tout d’abord il ne faut jamais se déplacer seul, toujours être deux ou trois, si possible essayer de faire en sorte que les personnes qui se déplacent soient celles en meilleur santé (tout en gardant une personne en bonne santé avec le groupe au cas où quelque chose se passe mal). éviter les trop grands groupes si vous vous déplacez dans une zone ou vous savez que vous croiserez des gens, et soyez toujours discrets.

Bref, une fois ces apartés faites, parlons du sujet de l’article. Dans ce genre de situation, il est évident que la meilleur solution en termes de qualité, robustesse et fiabilité est le talkie-walkie. En dehors des Talkie-walkie professionnels dont je parle dans l’article spécifique sur les talkies walkies, le meilleur que j’ai testé (je ne dis pas que c’est le meilleur du marché car je n’ai pas pu en tester tant que ça…) est le modèle T80EX de Motorola, qui existe par 2 ou par 4 (je pense qu’il faut en avoir au moins 4 mais bon, ça coûte cher…). Franchement ça fonctionne très bien à plusieurs km de distance (bon, les 10 km annoncés c’est pas garanti je vous préviens mais c’est comme ça pour tous…). Un des défauts c’est qu’ils fonctionnent sur batterie. Je préfère avoir du matériel à pile et des piles rechargeables comme ça on peut utiliser les deux sources d’énergies (piles et électricité). Si vous en voulez un à pile, mon expérience est limitée mais le Cobra MT975 est plutôt bien ! Dans le cas, achetez des piles rechargeables (même s’il y a un lot de piles fournies) ET des piles classiques en quantité, sinon ça ne sert à rien d’avoir du matériel à piles ! Résumons…

  • Si vous voulez un modèle à batteries : le Motorola T80EX
    • par 2 (limite le coût, mais limite aussi les possibilités…)
    • par 4
  • Si vous préférez un modèle à pile (la portée est clairement moins bonne contrairement à ce que disent les étiquettes mais bon, quand il n’y a plus d’électricité ça marche quand même mieux 😉 ) : le Cobra MT975 avec des piles.

Pouvoir contacter vos proches à distance, quand c’est possible…

Bien évidemment, il est possible que le réseau téléphonique soit coupé. Dans ce cas, les possibilités de communication à longue distance seront quasi inexistantes, et il faudra faire avec. Cependant, rappelons-nous que si un évènement majeur (qui causerait l’arrêt des services de téléphonie en France par exemple) est le pire et donc celui qui nécessite le plus de préparation, il est aussi le moins probable. Il est assez probable que le jour où vos aptitudes, votre matériel, et vos réserves de survivalistes vous serviront ne sera pas un jour de fin du monde. Dans ce cas, il est tout à fait possible que sur toute ou partie du territoire le téléphone continue à fonctionner (crise locale par exemple). Ainsi, il peut être utile de prévoir d’avoir avec soi un téléphone portable et surtout de quoi le recharger. En ce qui concerne la recharge, je vous invite à aller voir notre article sur les chargeurs solaires ! En ce qui concerne le téléphone, il faut :

  1. Avoir son propre téléphone, celui sur lequel vous avez tous vos contacts, toutes vos informations, etc. TOUJOURS sur vous.
  2. Avoir de quoi le recharger (chargeur solaire par exemple)
  3. Avoir en version papier les coordonnées de vos proches, etc. (voir notre article sur les documents à toujours avoir sur soi)
  4. Avoir un téléphone de secours, incassable, qui pourra prendre l’eau, des chocs, la poussière, et fonctionnera toujours. Je vous conseille ce modèle, qui a certes des fonctionnalités minimales, mais a une énorme autonomie (si vous l’utilisez uniquement en cas de besoin, en l’allumant une fois par jour pour vérifier si quelqu’un vous a appelé, vous pourrez avoir de la batterie pendant plusieurs mois sans problème !) Ce n’est pas une question d’être soigneux ou pas, mais un smartphone classique finira forcément par vous lâcher si vous êtes dans des conditions difficiles…

Petite précision : au moment ou la crise surviendra, il y a fort à parier que les réseaux soient totalement saturés. Si vous sentez venir la crise un peu avant la moyenne des gens (je ne parle pas de divination, mais simplement de comprendre la gravité d’une situation avant que la vague de panique n’ait lieu) profitez-en pour appeler vos proches (il faudra déjà avoir un plan avant, évidemment…) SI ce n’est pas le cas, le réseau sera saturé et il est alors inutile d’essayer d’appeler toutes les 3 minutes. D’une part cela aggrave la saturation du réseau, et surtout cela génère du stresse pour rien. Attendez que la première vague passe et vous pourrez probablement joindre vos proches sans difficultés.

Pour pouvoir vous tenir informés de la situation

Comme les journaux risquent un peu de manquer, il faut espérer pouvoir se tenir informés grâce à la TV ou la radio. Ces deux modes de communication ont des portées raisonnables, qui permettent d’imaginer par exemple que vous puissiez recevoir des ondes d’une zone où la crise est moins forte. Aussi, il est assez facile d’émettre des ondes radio, et il est donc probable que des groupes de personnes tentent de le faire pour communiquer avec de potentiels survivants dans le cas d’une situation très dégradée. Comme la TV est beaucoup moins robuste, beaucoup plus encombrante et plus complexe, on choisira évidemment une radio. Il existe des radios portables à piles, pour emmener avec vous si vous devez vous déplacer. Certaines peuvent également se brancher sur secteur, en plus de pouvoir fonctionner à pile, ce qui peut être intéressant.

Pouvoir appeler à l’aide : les fusées de détresses

Évidemment, dans la grande majorité des situations in faudra être discret. Ne pas attirer l’attention sur soi lorsqu’on vit en ville, ne pas se faire repérer lorsqu’on est dans la nature ou dans des zones peu habitées… Le proverbe Vivons heureux, vivons cachés doit globalement devenir un principe de vie (N’hésitez pas à aller lire le témoignage d’un survivaliste pendant la guerre en Serbie pour vous en convaincre !) Malgré ces règles de sécurité de base, il peut arriver que vous ayez besoin de vous faire remarquer. Parce que vous êtes blessé et trop affaibli, et avez besoin d’aide à tout prix (quitte à prendre le risque de faire de mauvaises rencontres), ou encore parce que vous êtes bloqués dans une situation. Dans ce cas, des fusées de détresses sont la meilleur solution. Toujours avoir une fusée de détresse sur soi lorsqu’on se déplace seul ou qu’on est dans une situation qui pourrait devenir dangereuse me semble être une précaution rentable.

De plus, en fonction des codes que vous pouvez définir avec vos compagnons de survie, ces fusée pourraient servir à annoncer l’approche d’un danger, ou globalement à communiquer à distance en cas d’urgence ! Quelque soit l’utilisation que vous en ferez, rappelez-vous toujours que ces fusées vous rendront très facile à détecter (et vous afficheront comme relativement préparé car tout le monde n’a pas des fusées de détresse…) et donc qu’elles ne doivent être utiliser qu’en cas de réel besoin. Malgré tout, si ce besoin arrive elles peuvent vraiment vous sauver la vie.

Personnellement j’en ai en permanence 2 dans ma voiture, 2 dans mon sac d’évacuation (BOB pour ceux qui aiment les anglicismes 😉 ) et une petite réserve chez moi. J’en prends systématiquement quand je pars marcher dans les alpes, skier ou faire de la randonnée en règle général. C’est une assurance vraiment pas chère, même en situation non dégradé !

Voilà, c’est à peu près tout pour l’instant, cet article est déjà bien assez long comme ça… n’hésitez pas à nous donner votre avis ici ou sur facebook ! Abbonnez-vous à notre Newsletter, on a plein de bonnes nouvelles pour vous, et de questions à vous poser très bientôt 🙂 Comme d’hab si vous avez trouvé l’article utile n’hésitez pas à le partager avec vos amis survivalistes ou non (pédagogie !). Merci pour votre aide !
Paul

 

4 COMMENTAIRES

  1. Bonjour, en effet les talkies c bien pour les communications à courte distance.
    J’ai dans mon grenier 2 cb 40 canaux am fm + sup et inf avec antenne de toit comme les routiers et batterie bien sur en poste fixe ce qui fait que nous pouvons capter les talkies de plus de 10km suivant la conf du terrain.
    je ne dis pas que nous avons une communication claire car la plupart du temps je capte les messages mais pas eux non, c pour cela que j ‘ai établi un code comme le morse par ex en se mettant sur un canal précis.
    Bonne continuation.

  2. Il me semble que pour la radio il faut pouvoir capter les ondes longues : LW (150Khz_250Khz) pour pouvoir capter France Inter presque quoi qu’il arrive.

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